CRÉATIVITÉ, MORPHOGENÈSE ET OPTIMISATION
La créativité numérique ou artificielle provient du couplage des processus de morphogenèse avec les « algorithmes d’optimisation » qui vont agir comme un moteur d’exploration et d’adaptation / perfectionnement de formes. Il est rare que le processus d’optimisation d’une forme initiale débouche sur quelque chose de réellement différent, c’est-à-dire introduisant comme un « saut qualitatif », si la morphogenèse n’a pas été conçue dans ce sens.
Ceci a une incidence sur les IGA : l’utilisateur qui oriente le processus de création dans une direction arbitraire peut demander au programme de stabiliser son choix dans cette direction, afin de se concentrer uniquement sur de l’optimisation marginale. Il est alors très peu probable qu’il obtienne qualitativement « un saut ».
Mais il peut aussi laisser à l’AG le soin d’explorer d’autres possibilités, sans orienter nécessairement le processus à chaque itération, puis sélectionner d’autres préférences… Ce va-et-vient contraint l’AG à sélectionner des parents potentiels au sein d’une population plus variée, issue elle-même en partie de choix antérieurs (et peut-être peu cohérents) de l’utilisateur. Il sera intéressant d’observer le comportement à la fois du processus et de l’utilisateur, face à cette double possibilité d’action.